Depuis longtemps, les scandales de dopage monopolisent les gros titres dans le milieu sportif. Qu’il s’agisse de joueurs de tennis russes, du Tour de France, ou encore des championnats du monde d’athlétisme, la série de controverses ne cesse de croître, accompagnée par des réactions de plus en plus strictes de la part des instances sportives internationales. Cependant, le dopage ne se limite pas aux athlètes de haut niveau et affecte également un grand nombre de sportifs amateurs. Qu’est-ce qui pousse donc ces individus à chercher à améliorer leurs performances par des moyens artificiels ?
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ToggleLes prémices du dopage
Dans un contexte plus large, le terme prémices du dopage désigne l’utilisation de substances pour surmonter un défi, qu’il soit tangible ou perçu. Ce phénomène ne se cantonne pas uniquement au sport : consommer des produits avant un examen, une prise de parole, un entretien professionnel ou même une déclaration d’amour relève de la même logique. Pour les sportifs, cela commence par l’emploi de substances autorisées telles que vitamines, caféine, bicarbonate de soude, remèdes homéopathiques ou de phytothérapie, entre autres.
L’usage de ces produits est motivé par le désir d’atteindre des résultats plus rapidement, ce qui s’apparente à une forme de tricherie. Cela peut conduire à l’utilisation de produits spécifiquement destinés au sport (comme des compléments alimentaires), dont la disponibilité a explosé avec l’avènement d’Internet.
Le dopage se caractérise par l’emploi de substances ou de méthodes interdites. Il vise l’amélioration de l’entraînement et des performances. Le dopage n’est pas seulement une forme de tricherie, il pose également un risque majeur pour la santé des individus qui s’y adonnent, pour la santé publique et pour l’image du sport.
Profil des dopés
Le dopage n’est pas exclusif aux athlètes professionnels. On estime que 5 à 15 % des sportifs amateurs adultes recourent à des produits dopants (principalement des stimulants, des dérivés du cannabis, des glucocorticoïdes, et des stéroïdes anabolisants). Autrefois concentré dans des domaines tels que le culturisme, le cyclisme, l’athlétisme, le tennis et certains sports collectifs, il se propage aujourd’hui à une multitude d’autres disciplines. Une étude européenne récente a révélé que 6 % des adeptes des centres de fitness ont déjà consommé des produits dopants.
Les utilisateurs de ces substances sont généralement jeunes (entre 14 et 35 ans) et majoritairement de sexe masculin. Ils viennent souvent de milieux où la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, anxiolytiques, somnifères, etc.) est courante. Ces individus sont souvent confrontés à un isolement social. Le cas des adolescents est particulièrement préoccupant : aux États-Unis, on estime que 10 % des garçons de 11 ans ont déjà utilisé des stéroïdes anabolisants.
Le Code du sportif |
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Tout sportif, qu’il soit novice ou expérimenté, s’engage à :
(Source : Association française pour un sport sans violence et pour le fair-play.) |
Dopage et dépendance
On se demande souvent si le dopage peut mener à une dépendance, c’est-à-dire à l’usage régulier de drogues illicites. La réponse est complexe.
Pour un sportif en activité, la pratique du dopage diffère grandement de celle d’une toxicomanie. Contrairement aux toxicomanes, les sportifs montrent peu de dépendance physique aux produits prohibés qu’ils utilisent, mais développent plutôt une dépendance psychologique à la performance et au sport en lui-même. De plus, le dopage implique souvent l’utilisation simultanée de nombreux produits, alors que la toxicomanie se limite fréquemment à un ou deux.
La situation devient plus complexe pour les sportifs en fin de carrière, souvent retrouvés dans des centres de traitement pour toxicomanie. Il semble que les anciens athlètes de haut niveau soient plus susceptibles de succomber à la toxicomanie. L’arrêt d’une carrière sportive confronte souvent ces sportifs professionnels à un monde qu’ils maîtrisent peu, après avoir vécu isolés des contraintes de la société, pris en charge matériellement et vivant en groupe dans un environnement qui favorise une certaine immaturité.
Pour ces raisons, l’arrêt de la compétition (par exemple suite à des blessures) ou la fin de carrière peuvent créer un manque physique et affectif qui, combiné à un sentiment d’inadaptation, peut mener à l’usage de drogues. Si l’athlète a connu une certaine notoriété, le retour à l’anonymat peut intensifier ce phénomène. Le cas tragique de Marco Pantani, célèbre cycliste, illustre bien cette situation.
Le futur du dopage
Les organisations responsables de la régulation et de la sanction du dopage se heurtent constamment à un défi : les méthodes de dopage évoluent toujours plus rapidement que les techniques de dépistage. Les avancées significatives en chimie synthétique et en génie génétique permettent à certains industriels peu scrupuleux de développer régulièrement de nouvelles substances dopantes qui échappent aux tests standards. À l’avenir, il est fort probable que les progrès en thérapie génique (traitement de maladies par l’introduction de gènes modifiés) seront exploités à des fins de dopage. Des expériences menées sur des animaux ont déjà ouvert la voie à ce type de manipulation artificielle des capacités humaines.
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