Découvrez les Secrets de la Gymnastique, Danse et Trampoline !

Bien que proches, la gymnastique et la danse sont des activités distinctes. La gymnastique se caractérise par son intensité et son aspect explosif, contrairement à la danse. Les danses de salon représentent une forme d’exercice physique idéale pour les personnes âgées et provoquent généralement seulement des désagréments mineurs.

Gymnastique artistique, rythmique et trampoline

La gymnastique, qu’elle soit artistique, rythmique (GRS) ou sur trampoline, ainsi que les disciplines acrobatiques, exigent une grande intensité sur une courte période. La GRS est considérée comme moins rigoureuse du fait qu’elle implique moins d’acrobaties et que ses enchaînements sont plus longs.

Les principales zones à risque en gymnastique

Les articulations sont particulièrement vulnérables dans ces sports. Selon la Fédération française de gymnastique, une grande partie des blessures recensées sont des entorses affectant les genoux, chevilles, coudes, poignets, doigts ou orteils. Les atterrissages après des exercices aux agrès ou au sol sont souvent brutaux, sollicitant énormément les articulations et les réceptions manquées sont fréquentes.

Les os peuvent subir des fractures au poignet, avant-bras, tibia ou pied suite à un mauvais atterrissage. Le tibia peut également être sujet à des fractures de fatigue dues à la répétition excessive de certains mouvements (surmenage). Ces fractures peuvent également affecter les vertèbres lombaires en raison des positions cambrées requises par certains exercices, mettant à rude épreuve la jonction entre la dernière vertèbre lombaire et la première sacrée.

La peau des mains et des genoux des gymnastes est souvent affectée par des ampoules et des brûlures, principalement causées par le contact avec les barres, anneaux ou autres agrès, et par les frottements contre les tapis. Des crevasses peuvent aussi se former sur les pieds et les mains.

Les bronches des gymnastes peuvent être irritées par la poussière présente dans les gymnases et sur les tapis. Cela peut provoquer des crises d’asthme chez les individus sensibles à la poussière ou à la magnésie, cette poudre utilisée par les gymnastes pour éviter que leurs mains ne glissent sur les agrès.

La petite taille des gymnastes, notamment féminines, est souvent remarquée. Ces athlètes, généralement très jeunes, compensent un manque de force par une stature compacte, ce qui leur confère une vitesse supérieure et une capacité à effectuer de multiples rotations. Une petite taille est aussi un avantage pour évoluer aux barres asymétriques. Un retard de puberté est fréquemment observé chez ces jeunes filles, impactant leur croissance et maintenant leur taille en dessous de la moyenne pour leur âge, parfois jusqu’à trois ans de retard. Entre 16 et 18 ans, elles commencent à grandir plus rapidement pour atteindre leur taille adulte entre 18 et 20 ans.

Le principal problème lié à ce retard de puberté est une calcification osseuse insuffisante, augmentant le risque de fracture de fatigue et d’ostéoporose après la ménopause. Ce risque est exacerbé par une alimentation inadéquate.

Conseils préventifs en gymnastique sportive

• Il est essentiel de ne pas débuter seul en gymnastique sportive. La présence d’un entraîneur est cruciale pour apprendre les bons mouvements, les règles de sécurité, les techniques de réception adéquates et les méthodes pour éviter les blessures.
• Les échauffements, étirements et assouplissements doivent être longs et complets. Ils sont essentiels pour préserver la santé des articulations, muscles et tendons. Une phase de retour au calme avec étirements est aussi nécessaire après l’entraînement.
• Il faut absolument éviter le surentraînement. Planifiez votre saison d’entraînement en intégrant des périodes de repos ou des exercices moins intensifs. Bien que la pratique régulière soit nécessaire pour progresser, il ne faut pas dépasser ses limites pour éviter les contre-performances et les blessures tant physiques que morales.
• L’utilisation de protections pour les mains, avant-bras et pieds peut prévenir les ampoules et les crevasses. La magnésie, en asséchant la peau, évite également que les mains ne « collent » aux barres et facilite leur saisie.

Gymnastique sportive chez les jeunes

La pratique de la gymnastique peut débuter dès l’âge de 4 ans avec des exercices simples tels que roulades, sauts et équilibres. Toutes les formes de gymnastique contribuent au développement psychomoteur et à l’acquisition du sens de l’orientation dans l’espace. La rigueur et le goût de l’effort sont essentiels. Le trampoline, en particulier, sollicite intensément le cœur et les vaisseaux. La souplesse, indispensable en gymnastique, doit être développée avec soin pour éviter de nombreux problèmes osseux et articulaires. Les coudes, poignets et dos sont particulièrement à risque.

Prévention des accidents en danse

Les différents styles de danse, qu’ils soient classiques ou de salon, ne causent généralement pas de problèmes graves de santé lorsqu’ils sont pratiqués dans le respect des capacités physiques. La danse en club, visant le maintien de la forme, est peu susceptible de provoquer des pathologies sévères.

Les principaux soucis concernent les danseurs classiques et acrobatiques. Les premiers en raison de l’intense sollicitation de leur corps dès le plus jeune âge, et les seconds du fait de leurs acrobaties pouvant mener à des accidents tels que des fractures. Les problèmes des danseurs classiques sont abordés dans la section « Les enfants et le sport » car ils sont les plus touchés.

Les personnes âgées pratiquant la danse de salon doivent veiller à un bon échauffement, choisir des chaussures adaptées, respecter leur rythme et prévenir la déshydratation en s’hydratant régulièrement.

Accidents en danse classique chez les jeunes

La danse initie les enfants au plaisir de bouger en rythme avec la musique. Lorsqu’elle est pratiquée dans des conditions respectueuses du jeune corps, elle est bénéfique. Les danses autres que la classique ne présentent pas de problèmes majeurs.

Les enfants pratiquant la danse classique imposent à leur corps des contraintes qui peuvent engendrer des problèmes de santé.

• La souplesse requise peut causer des douleurs au niveau de la colonne vertébrale, des hanches, des genoux et des chevilles.
• Les pirouettes peuvent affecter les vertèbres cervicales.
• Les hyper-rotations des jambes vers l’extérieur peuvent altérer de manière permanente les articulations du bassin, entraînant ultérieurement de l’arthrose.
• La maladie de Scheuermann et la lyse isthmique sont relativement fréquentes.
• Les jeunes danseurs sont susceptibles de développer une maladie de Sinding-Larsen-Johansson ou d’Osgood-Schlatter.
• Les orteils peuvent être endommagés de façon irréversible par la pratique des pointes.

Les jeunes danseurs subissent une pression considérable pour maintenir une silhouette idéale. Les troubles du comportement alimentaire sont courants. Un suivi médical spécialisé régulier est nécessaire pour les enfants pratiquant intensément la danse classique afin de prévenir ces troubles.