Que se produit-il lorsque les athlètes de haut niveau ou professionnels nécessitent un traitement pour une affection aiguë ou chronique impliquant l’usage de médicaments normalement prohibés ?
Conformément au code mondial antidopage, ils peuvent continuer leur traitement à condition qu’il soit approuvé par une autorité médicale indépendante.
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ToggleConditions pour l’utilisation de médicaments prohibés
Pour autoriser l’utilisation de substances interdites, plusieurs critères doivent être respectés :
- en l’absence de ce traitement, l’athlète subirait un préjudice grave à sa santé et à sa carrière sportive ;
- le traitement ne doit pas augmenter les performances au-delà de ce qui est nécessaire pour restaurer un état de santé normal ;
- il ne doit pas exister d’alternative permise pour ce traitement.
Dans de telles conditions, un sportif atteint de diabète insulino-dépendant peut être traité avec de l’insuline, un individu asthmatique peut recourir à un bronchodilatateur et des glucocorticoïdes par inhalation, et un athlète souffrant d’eczéma peut appliquer une crème à base de cortisone, par exemple.
Pour utiliser une substance interdite prescrite sans violer les règles antidopage, l’athlète, qu’il soit licencié ou non, doit demander une Autorisation pour Usage à des Fins Thérapeutiques (AUT) auprès de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), au minimum 30 jours avant toute compétition où un test antidopage pourrait avoir lieu. En cas d’urgence médicale, la demande peut être faite après ce délai.
Après un test antidopage positif, un athlète qui n’est ni de niveau international ni de niveau national peut soumettre à l’AFLD une demande rétroactive pour justifier l’utilisation d’une substance pour des raisons médicales. Lors de l’examen de cette demande rétroactive, l’agence vérifiera si le traitement respectait tous les critères légaux. ATTENTION, aucune AUT rétroactive n’est accordée aux sportifs de niveau national ou international, sauf en cas d’urgence médicale, de condition aiguë ou de circonstances exceptionnelles dûment justifiées auprès de l’AFLD. Pour déterminer si vous êtes considéré de niveau national, l’AFLD fournit des directives spécifiques.
Pour les compétitions internationales, les demandes doivent être adressées à la fédération internationale pertinente ou, dans certains cas, à l’organisateur de l’événement sportif.
L’autorisation pour usage thérapeutique
Pour obtenir cette autorisation, l’athlète ou son représentant légal (si celui-ci est juridiquement inapte, comme un mineur), ainsi que son médecin doivent remplir un formulaire spécifique. Ce formulaire doit être accompagné du dossier médical de l’athlète, incluant son historique médical et les résultats d’examens complémentaires. Une fois le formulaire complété, il doit être envoyé à l’Agence :
- soit par courrier recommandé avec accusé de réception à : Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), 8 rue Auber, 75009 Paris, en conservant une copie ;
- soit par voie électronique à : medical@afld.fr, en veillant à sécuriser tous les documents médicaux par un mot de passe (voir formulaire), à communiquer par téléphone au 06 25 83 52 82 (appel ou sms).
Un chèque de 30 euros (à l’ordre de l’« Agent comptable de l’AFLD ») doit accompagner l’envoi. En cas de dossier incomplet, l’AFLD informera l’athlète des documents manquants.
À l’AFLD, le dossier est examiné par une commission de trois experts indépendants qui jugent la validité de la demande. Pour que la demande soit approuvée, ces médecins doivent répondre négativement aux trois questions suivantes :
- existe-t-il une alternative au traitement prescrit qui n’engendrerait pas de préjudice sanitaire pour l’athlète ?
- le traitement améliore-t-il la performance sportive ?
- l’utilisation de cette substance est-elle la conséquence de l’usage antérieur de substances dopantes ?
L’athlète est informé dans un délai de 21 jours des conditions d’acceptation de sa demande et de la durée de l’autorisation, qu’il devra présenter lors de tout contrôle antidopage.
Identifier les médicaments contenant des substances interdites
Certaines notices de médicaments signalent la présence de substances pouvant affecter les tests antidopage, mais cela n’est pas toujours le cas. Pour vérifier si un médicament contient une substance interdite, il est conseillé de consulter le site de l’AFLD, qui offre un moteur de recherche où l’on peut entrer le nom du médicament.
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