Découvrez les secrets de la coordination motrice dans le sport !

Généralement, les mouvements sont initiés par une décision consciente, une volonté. Le cerveau commande aux muscles de se contracter de façon synchronisée pour réaliser l’action désirée : ainsi, un mouvement fluide nécessite une coordination motrice efficace.

Qu’est-ce que la coordination motrice ?

La coordination motrice est la faculté de réaliser des mouvements précis et coordonnés dans l’espace. Elle nécessite non seulement une séquence de mouvements, mais aussi l’activation simultanée et harmonieuse de plusieurs groupes musculaires. Prenez l’exemple d’un joueur de badminton renvoyant un volant : le geste, bien que paraissant simple et naturel, fait appel à de nombreux organes et zones cérébrales.

Au début, le joueur se fie à sa vision pour évaluer la trajectoire du volant et déterminer où il peut le frapper. Ce calcul prend en compte la vitesse et la direction du volant, ainsi que l’expérience du joueur. La mémoire joue également un rôle dans la préparation du mouvement. Le cerveau choisit la meilleure tactique pour la situation et envoie des instructions aux muscles via les nerfs. Le joueur commence alors à courir et à positionner son bras pour intercepter le volant au moment idéal.

Lors de l’exécution du geste, le cerveau continue d’analyser les informations reçues en continu de milliers de cellules sensorielles réparties dans tout le corps (dans l’oreille interne, les articulations, les muscles, etc.). Cela permet au joueur de connaître la position de son corps dans l’espace et de faire des ajustements inconscients pour maintenir l’équilibre et la précision du mouvement. Certains mouvements, comme les réflexes, sont plus automatiques et ne peuvent être modifiés une fois déclenchés.

Les émotions peuvent aussi influer sur la performance. Si le joueur pense qu’il est trop éloigné du volant, la peur de rater peut perturber la coordination de ses mouvements.

Une bonne coordination motrice est essentielle dans la plupart des sports, c’est pourquoi l’initiation à certains d’entre eux n’est recommandée qu’à partir d’un certain âge. Un enfant traverse plusieurs phases de développement psychomoteur où ses mouvements deviennent plus précis et plus coordonnés. Il atteint une coordination motrice optimale entre 8 et 10 ans. Avec l’âge, bien que la coordination reste efficace, la capacité d’apprendre de nouveaux mouvements complexes diminue.

Apprentissage des techniques sportives

L’apprentissage sportif repose sur la répétition des mouvements qui se gravent dans la mémoire du sportif. Cela implique un ajustement des connexions nerveuses dans diverses régions du cerveau, un processus complexe qui prend du temps. Répéter les gestes année après année, tout en corrigeant continuellement les erreurs, permet de développer les automatismes nécessaires dans de nombreux sports. Un débutant, moins efficace et précis, se fatigue plus vite et dépense plus d’énergie pour des performances moindres.

Outre les mouvements, l’apprentissage sportif aide aussi à analyser l’environnement. Selon les informations reçues de ses yeux, de ses oreilles et de son expérience, le sportif ajuste ses mouvements pour répondre de manière optimale à une situation. Par exemple, un cycliste adapte ses coups de pédale en fonction de la pente, du vent, des courbes à venir, et des mouvements du peloton.

Cette expérience se manifeste par une meilleure efficacité, une économie de mouvements et une anticipation des besoins physiologiques comme l’ajustement du débit cardiaque et la fréquence respiratoire en adéquation avec l’effort à fournir. Des ajustements de la posture sont également réalisés en préparation à l’exécution d’une série de mouvements.

De plus, l’expérience permet une exécution plus fluide des gestes, contribuant à forger le style unique de chaque sportif. De nombreux sports tels que le patinage artistique, la gymnastique rythmique, la danse classique, ou la natation synchronisée, intègrent une dimension esthétique qui requiert une maîtrise parfaite des mouvements et un sens artistique développé.

La beauté des mouvements est aussi appréciée dans de nombreuses autres disciplines sportives.

Impact du sport sur la coordination motrice

De même qu’un sportif entretient ses articulations, ses muscles, son cœur et ses poumons, il préserve également les organes impliqués dans la maîtrise des mouvements et de la posture. Une pratique physique régulière permet de réaliser plus longtemps des gestes précis et coordonnés. Le sport favorise les capacités d’attention, de concentration, d’anticipation et de réaction. Les réflexes acquis et entretenus demeurent efficaces au fil des ans.

Chez les seniors, une activité physique régulière diminue le risque de chute et aide à maintenir l’autonomie plus longtemps.